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  • Photo du rédacteurEliana G.

Marcher pour mieux penser, ça marche!




Le mois de novembre a toujours été le mois qui nous fait basculer du côté sombre. Les belles couleurs automnales ternissent et l’hiver est à nos portes; un entre deux qui rend nostalgique. La nature s’endort, le monde semble ralentir. Un temps de l’année où j’aime surtout aller marcher pour mieux penser.


En fait, si je remonte bien loin dans ma mémoire, je crois que je marche depuis toujours. Toute petite, le mot "peripato" (terme signifiant une marche, une balade en grec) résonnait souvent à mes oreilles pour accompagner mes parents dans leurs sorties; adolescente je marchais pour me rendre à l’école puis à l’université. Évidemment, lorsque l’on marche par obligation ou besoin utilitaire le plaisir n’est pas le même. Maintenant je marche par plaisir, pour profiter de la nature, pour prendre des photos, mais aussi, pour mieux penser.


D’ailleurs, à l'antiquité, les philosophes grecs, tels Aristote et Socrate, étaient bien connus pour leur habitude de marcher afin de mieux réfléchir. Pour les philosophes, la marche représentait un genre de gymnastique de l’esprit, ils étaient convaincus de l’interaction entre le corps et l’esprit.


Disons que marcher va au gré de l’humeur. Si nous sommes joyeux, tout ce qui est autour de nous nous interpelle : une jolie fleur, le gazouillis des oiseaux, les caresses des rayons de soleil, la clarté du ciel, une vue magnifique ou même la force d’un vent! Plénitude garantie et une harmonie parfaite avec ce qui nous entoure.


Par contre, quand l’humeur est nostalgique et plus ou moins terne, quand on se sent coincer, à la recherche de solutions et que l’on n’a pas le moral, on n’a pas envie d’aller vers les autres. Marcher devient un besoin introspectif pour mieux réfléchir, se questionner ou essayer de démêler les nœuds intérieurs, c’est une rencontre intime avec soi-même. Un pas à la fois et c’est une idée, une pensée après l’autre. Marcher et s’entretenir avec ses pensées devient un moment privilégié et c’est comme si les soucis s’évaporent au fil des kilomètres.



Nous sommes sans cesse sous l’influence de notre environnement, tout va vite, très vite. Prendre une profonde respiration et relever la tête, prendre le temps…prendre du recul…et marcher dans le silence de ses pensées permet de s’écouter, d’établir un dialogue intérieur, de faire le vide, de s’organiser, de prioriser, de trouver des réponses à ses questions. C’est un genre de méditation en mouvement, une fuite vers l’avant qui nous permet de mieux découvrir ce qui nous entoure et de nous retrouver nous-même.


Par moment, marcher est aussi un recueillement lorsque je pense à ceux qui ne sont plus et qui me manquent terriblement; une proximité invisible, mais si réconfortante.

Ainsi, après avoir parcouru quelques kilomètres de marche, je suis prise d’un sentiment de liberté, un souffle nouveau qui me fait tellement du bien. C’est comme-ci soucis et tracas ont pris leur envol, comme-ci mes ruminations fatiguées de marcher décident enfin de lâcher prise. Mon esprit se vide, ralentit, et je savoure enfin la paix intérieure…lâcher prise, aller ailleurs.. là où ma créativité et mon imagination peuvent enfin s’aventurer et s’émerveiller, là ou de nouvelles idées fusent et des prises de décisions réfléchies se développent.


Marcher c’est aussi revenir sur nos pas, le coeur plus léger, les pensées aérées, plus claires; marcher c’est revenir sur nous-mêmes.


Alors, si tu as le cœur gros, si tu te sens submergé par le quotidien, si tu as besoin de retrouver un sens de sérénité loin de la technologie qui t’envahit; si tu as besoin de réfléchir, de faire des projets, ou simplement de profiter du bien fait que peut te procurer un moment en nature, va marcher… parce qu’au final ça marche!






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